Togo : 43 élèves exclus après des cas de grossesses en milieu scolaire

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Au Togo, les auteurs de grossesses impliquant des mineures et des élèves n’ont désormais plus aucune échappatoire, quel que soit leur statut social. Quarante-trois (43) élèves des collèges et lycées de la région éducative des Plateaux Ouest ont été exclus de leurs établissements pour avoir mis enceintes leurs camarades filles.

Selon les informations, ces 43 élèves ont été exclus pour l’année scolaire 2024-2025, ce qui compromet considérablement leur possibilité de poursuivre leur scolarité ailleurs.

« Soucieux de dissuader la persistance du fléau des grossesses dans les établissements scolaires de la région éducative des Plateaux Ouest et de favoriser une scolarisation de la jeune fille dans la sérénité, le conseil régional de discipline, tenu le 10 mars 2025 à la direction régionale de l’éducation Plateaux Ouest, décide : les élèves dont les noms suivent, coupables de cas de grossesse sur les élèves-filles, sont exclus de tous les établissements scolaires de la région éducative des Plateaux Ouest pour le compte de l’année scolaire 2024-2025 », peut-on lire dans la décision prise par Mola Alpha Kao.

 

D’après le directeur régional des Plateaux Ouest, on observe une recrudescence inquiétante des cas de grossesses dans les établissements de la région, un phénomène qui impacte négativement les performances scolaires des jeunes filles et accroît leur taux d’abandon.

La décision d’exclusion prend effet dès la date de sa signature. Les chefs d’inspection et les chefs d’établissement sont chargés de veiller à son application sans complaisance.

« Toute réinscription de ces élèves dans un établissement de la région éducative à la fin de cette période de sanction sera subordonnée à la prise d’un engagement écrit de ces derniers et d’un parent/tuteur », a martelé M. Alpha Kao.

Il convient de rappeler que, depuis quelques années, les grossesses en milieu scolaire constituent un problème récurrent. Certaines élèves, incapables de faire face à cette situation, abandonnent leurs études et peinent à les reprendre par la suite. Ce phénomène constitue un frein à l’émancipation des jeunes filles, alors même que toutes les instances s’emploient à promouvoir et à soutenir leur éducation. Ainsi, la décision prise par la direction éducative des Plateaux Ouest apparaît comme une mesure opportune et nécessaire.

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