Arrestation d’Aamron : la FTM réagit

Alors que l’arrestation récente de l’artiste togolais Aamron suscite de nombreuses réactions, la Fédération togolaise de musique (FTM) sort de sa réserve. Dans une déclaration, elle exprime sa solidarité avec l’artiste tout en appelant à une résolution apaisée de la situation.
Dans un contexte tendu, marqué par l’interpellation du chanteur Aamron à la suite de ses propos sur les réseaux sociaux, la Fédération togolaise de musique (FTM) a tenu à réagir publiquement. Réunie en session extraordinaire le 2 juin, avec la participation des 17 associations qui la composent, la FTM a adopté une position claire : celle du dialogue et de l’apaisement.
« La Fédération Togolaise de Musique a appris avec tristesse l’arrestation de notre confrère Aamron, suite à ses prises de parole sur les réseaux sociaux », peut-on lire dans le communiqué signé par Ariel Dassanou. Se voulant fidèle à sa mission de soutien aux artistes, la Fédération souligne qu’elle « ne peut rester indifférente » face à une telle épreuve.
L’organisation rappelle le rôle essentiel des artistes dans l’expression des aspirations populaires.
« Les artistes portent la voix du peuple, souvent avec passion, parfois avec maladresse, mais toujours avec l’envie d’exister, d’être entendus », a-t-elle indiqué. Si les mots peuvent parfois dépasser la pensée, insiste la FTM, ils ne devraient pas « effacer une vie d’engagement, ni conduire à l’isolement d’un homme ».
Dans cet esprit, la Fédération lance un appel explicite aux autorités togolaises : « Nous appelons à la compréhension et à la bienveillance des autorités. Nous espérons de tout cœur qu’une solution juste et humaine sera trouvée pour permettre à Aamron de retrouver sa liberté, dans le respect de la loi, mais aussi de sa dignité », a écrit la Fédération.
Enfin, tout en précisant qu’elle suit le dossier avec sérieux et discrétion depuis le début, la FTM adresse ses pensées à la famille de l’artiste : « Nos pensées vont à la famille de l’artiste, à ses proches, et particulièrement à ses enfants, à qui nous adressons tout notre soutien et notre compassion », conclut-elle.
Une prise de position mesurée mais résolue, qui sonne comme un plaidoyer pour la liberté d’expression artistique et pour une justice empreinte d’humanité.