L’affaire secoue le monde du hip-hop et la scène politique américaine. Pras Michel, membre fondateur des Fugees, a été condamné à quatorze ans de prison. Le tribunal fédéral a rendu son verdict jeudi, mettant fin à plusieurs années d’enquête sur un vaste réseau de financement clandestin.

Selon la justice américaine, l’artiste de 52 ans aurait orchestré le transfert de plusieurs millions de dollars venus de l’étranger pour soutenir la campagne de Barack Obama en 2012. Une opération illégale, menée via des donateurs de paille afin de masquer l’origine réelle des fonds. Des montants colossaux qui, selon l’accusation, provenaient du milliardaire malaisien Low Taek Jho, plus connu sous le nom de Jho Low. Pras Michel aurait reçu plus de 120 millions de dollars de ce dernier, dont une partie aurait servi à influencer la campagne.

Cette condamnation n’arrive pas par surprise. En avril 2023, le rappeur avait déjà été reconnu coupable de dix chefs d’accusation. Parmi eux : conspiration, fraude financière et activité d’agent d’un gouvernement étranger sans enregistrement préalable. Des charges lourdes qui ont pesé sur l’issue du procès.

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Pour la défense, la sanction reste toutefois « disproportionnée par rapport à l’infraction ». Les avocats de Pras Michel dénoncent une décision trop sévère et affirment que leur client fera appel. Ils assurent également que l’artiste n’a jamais agi avec l’intention d’influencer illégalement la politique américaine.

La chute de Pras Michel, figure respectée de la culture hip-hop, marque un tournant dans cette affaire mêlant célébrité, argent et politique. Elle rappelle surtout la vigilance accrue des autorités face aux tentatives d’ingérence étrangère.

Avec cette condamnation, la justice américaine envoie un signal fort : aucune notoriété ne protège des lois sur le financement politique. L’appel annoncé par la défense ouvrira un nouveau chapitre, mais pour Pras Michel, le combat judiciaire s’annonce long et incertain.