Evala 2025 : Lassa, Soumdina et Tcharè ferment les arènes dans la ferveur

Portées par une effervescence collective et une solennité ancrée dans les traditions, les luttes Evala 2025 ont tiré leur révérence le samedi 26 juillet. Pendant une semaine, les cantons de la Kozah et la commune d’Agbandé-Yaka ont vibré au rythme de cette célébration initiatique où s’entrelacent compétition, identité culturelle et unité communautaire.
Bien au-delà de la seule dimension athlétique, les joutes ont mis en lumière l’essence même d’Evala : un rite de passage vers l’âge adulte, où se forgent l’endurance, le courage, la loyauté et l’esprit de groupe. L’arène devient ainsi le théâtre d’une transmission de valeurs, tout autant qu’un moment privilégié de retrouvailles familiales et d’intense communion entre générations.
Comme le veut la coutume, le chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil, a honoré de sa présence les ultimes confrontations dans les cantons de Tcharè, Soumdina et Lassa. À ses côtés, des membres du gouvernement, des chefs traditionnels, des responsables religieux et des figures locales, soulignant le poids symbolique et institutionnel de cette cérémonie ancestrale.
Sur le terrain, les affrontements ont tenu toutes leurs promesses. À Tcharè, la domination des jeunes de Wyamdè s’est confirmée par une double victoire (13-7 pour les Evala, 16-8 pour les aînés). À Soumdina, les duels ont été plus disputés : Soumdina-Haut a triomphé chez les Evala (22-13), tandis que Soumdina-Bas a répliqué chez les Ahozah (23-12). À Lassa enfin, l’enthousiasme populaire a accompagné la nette victoire de Lassa-Bas sur Lassa-Haut, scellée par un score de 26 à 15.
L’édition 2025 a également été marquée par une organisation exemplaire et une large mobilisation, tant sur le plan local qu’au sein de la diaspora. Grâce à la synergie entre médias traditionnels et plateformes numériques, les combats ont franchi les frontières, rassemblant des Togolais du monde entier autour d’un patrimoine vivant.
Ainsi s’achève cette séquence mémorable où l’esprit d’Evala, entre ancrage rituel et ouverture contemporaine, a une fois de plus affirmé sa force fédératrice.