Kara : Une cinquantaine de journalistes formés sur l’AMU et la SMI

Le rôle des médias communautaires dans la diffusion d’informations essentielles en matière de santé a été au cœur d’un atelier de formation organisé le mercredi 19 février 2025 au palais des congrès de Kara. Rassemblant une cinquantaine de journalistes et responsables de radios communautaires des régions Savanes, Centrale et Kara, cette initiative visait à renforcer leurs capacités sur la Santé Maternelle et Infantile (SMI) ainsi que sur l’Assurance Maladie Universelle (AMU). L’objectif était d’outiller ces professionnels pour qu’ils deviennent des vecteurs efficaces d’information auprès des populations.
Le Ministre Jean-Marie Koffi Ewonoulé TESSI a saisi cette occasion pour réaffirmer son engagement en faveur d’une presse engagée et constructive. Il a insisté sur la nécessité d’un partenariat étroit avec les médias communautaires, soulignant leur rôle incontournable dans la transmission des informations relatives aux programmes de couverture sanitaire en langues locales. « Nous avons besoin d’une presse de contribution, une presse de proposition, une presse qui croit en notre pays », a-t-il déclaré. Cet atelier s’inscrit dans la continuité des échanges entamés lors de la rencontre du 22 novembre 2024 à Agbodrafo, consacrée à « L’importance de l’Assurance Maladie Universelle dans le renforcement du dispositif de protection sociale ». Il participe également à la mise en œuvre du Programme P3, qui vise à étendre la couverture sanitaire universelle, un axe central de la vision du Président Faure Essozimna GNASSINGBÉ.
Le premier module de la formation, animé par M. Eyassama P. ADOM, point focal du programme WEZOU au Ministère de l’Accès aux Soins et de la Couverture Sanitaire (MASCS), était consacré à la Santé Maternelle et Infantile. Il a mis en lumière les déterminants et les défis de la santé maternelle, les stratégies de réduction de la mortalité infantile et l’importance de l’implication des communautés et des professionnels de santé. L’accent a été mis sur le rôle crucial des examens prénatals, notamment l’échographie, le groupage Rhésus et la numération formule sanguine, dans le suivi des grossesses.
Le deuxième module, présenté par le Professeur Aklesso BAGNY, coordonnateur du Programme SSEQCU, a traité des fondements de l’Assurance Maladie Universelle. Il a rappelé les principes directeurs de l’AMU, tels que la solidarité, l’équité d’accès aux soins, la responsabilité individuelle et collective, ainsi que la progressivité du système. Le financement de cette assurance repose sur les cotisations sociales, la contribution de l’État et la participation des bénéficiaires. Il a également précisé que la gestion est assurée par deux organismes : la CNSS et l’INAM, joignables aux numéros 8323 et 8220 respectivement. Le nombre de bénéficiaires par ménage est limité à six personnes, incluant l’assuré principal, son conjoint(e) et quatre enfants. Parmi les défis relevés figurent la hausse des coûts des soins, l’accessibilité des services en milieu rural et la qualité des prestations.
Enfin, une session d’échanges interactifs a permis aux participants d’obtenir des clarifications sur les thèmes abordés et de partager leurs perspectives quant à la diffusion de ces informations essentielles au sein de leurs communautés.