Lomé : Vers une réforme juridique pour un accès aux soins sans discrimination

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Un atelier régional s’attaque aux barrières légales qui freinent l’accès aux soins pour les populations vulnérables.

À Lomé, des experts venus du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Togo se sont réunis jeudi 27 mars pour examiner et réformer les cadres juridiques qui entravent l’accès équitable aux soins. Porté par l’ONUSIDA, cet atelier vise à combattre la stigmatisation en milieu médical, un frein majeur pour les personnes vivant avec le VIH et d’autres groupes vulnérables.

Photo de famille

Cette initiative s’inscrit dans le projet « Réponse communautaire à la stigmatisation et à la discrimination », qui mobilise juristes, représentants de la société civile et autorités administratives. Leur mission : identifier les obstacles législatifs, proposer des réformes concrètes et renforcer les recours pour les patients confrontés aux discriminations et aux violences basées sur le genre.

« Nous devons lever les barrières juridiques qui empêchent certaines catégories de personnes d’accéder aux soins. Cette réforme est essentielle pour favoriser un cadre médical inclusif et respectueux des droits humains », souligne Khadjijatou Ba, en charge du plaidoyer au CSIH WCA.

Une étude approfondie menée dans les quatre pays concernés permet d’évaluer les failles des législations en vigueur et d’adapter les textes aux réalités locales. L’objectif est clair : garantir un accès équitable aux soins sans crainte ni exclusion.

Eric Gunn, point focal de l’Institut de la société civile pour la santé en Afrique, insiste sur l’urgence de ces travaux : « Il existe encore des cas de stigmatisation et de discrimination en milieu médical dans nos pays. Cette étude au Togo vise à identifier ces problèmes et à proposer des solutions. Après cet atelier, nous soumettrons des recommandations à l’État togolais et mènerons des actions de plaidoyer pour renforcer le cadre juridique et encourager les populations à se faire soigner sans crainte. »

Alors qu’aujourd’hui plus d’une personne vivant avec le VIH sur dix se voit refuser des soins en raison de la stigmatisation, cette réforme apparaît comme une nécessité urgente. En s’appuyant sur la réforme juridique, l’amélioration des services d’assistance et la lutte contre les discriminations, cet atelier marque un pas décisif vers un système de santé plus juste et inclusif pour tous.

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