Une menace hydrologique plane sur la région des Savanes. Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a annoncé une montée préoccupante des eaux de la rivière Sansargou, particulièrement dans les communes de Kpendjal-Ouest 1, Kpendjal-Ouest 2 et Kpendjal 2. Les instruments de mesure révèlent déjà un débordement à Ponio, tandis qu’à Borgou le seuil critique a été franchi avec un niveau de 5,78 mètres. Les projections confirment une aggravation progressive au cours des prochains jours.

« À la station de Ponio, la rivière a débordé de son lit mineur et atteint certaines habitations. À la station de Borgou, le premier seuil d’alerte de 5 m a été dépassé avec une hauteur de 5,78 m enregistrée. Les prévisions annoncent une montée continue des eaux au cours des cinq prochains jours », précise le communiqué officiel.

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Face à ce danger imminent, les autorités exhortent les plateformes locales de gestion des catastrophes à redoubler de vigilance. Elles appellent également les habitants concernés, notamment ceux des communes Oti 1, Oti 2, Oti-Sud 1 et Oti-Sud 2, à observer avec rigueur les mesures de précaution. L’appel du ministère est explicite : « Se tenir informé en permanence par les canaux officiels, signaler immédiatement toute montée inquiétante aux autorités, éviter les activités près de la rivière en crue et renforcer la surveillance des personnes vulnérables ».

L’inquiétude est d’autant plus forte que la Sansargou, connue pour ses crues soudaines, menace déjà les zones riveraines où certaines habitations se trouvent envahies par les eaux. La progression rapide du niveau accentue le risque d’inondations majeures si les pluies se maintiennent. Cette situation fragilise les ménages les plus exposés et fait craindre des pertes matérielles et humaines.

Dans ce contexte, les autorités insistent sur la nécessité d’une discipline collective et d’une solidarité active pour réduire l’impact des intempéries. Le respect des consignes sécuritaires, la réactivité face aux alertes et la protection des groupes vulnérables – enfants, personnes âgées ou malades – apparaissent comme des impératifs.

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Le ministère rappelle enfin que des informations actualisées sont disponibles auprès du Centre national des opérations d’urgence (CNOU) ainsi que dans les antennes régionales de l’Agence nationale de la protection civile. Un numéro vert, le 170, a été mis en place pour répondre aux préoccupations des citoyens et coordonner les actions de prévention.

Ainsi, alors que la Sansargou poursuit sa montée inexorable, les autorités en appellent à la responsabilité partagée et à la vigilance accrue pour contenir les périls liés à cette crue menaçante.