Produits frelatés : plus de 180 fûts et bidons détruits dans les Savanes

Depuis quelques mois, les boissons frelatées, en particulier les boissons énergisantes circulent de plus en plus dans les marchés et quartiers de la région des Savanes. Leur consommation incontrôlée inquiète tant par les risques sanitaires que par les troubles qu’elles engendrent dans la société. Pour y faire face, les autorités ont décidé d’intensifier les actions de répression. L’heure n’est plus à la sensibilisation seule, mais à une réponse ferme et visible. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la récente opération de destruction menée à Dapaong.

La lutte contre les produits illicites ne peut être efficace sans un engagement fort au sommet des instances régionales. C’est ce que démontre clairement l’implication directe Affoh Atcha Dedji, le gouverneur de la région des savanes, qui donne l’impulsion à cette opération de salubrité publique.

« Sur instruction du Gouverneur de la Région des Savanes, Affoh Atcha Dédji, les forces de police et de gendarmerie ont procédé ce samedi à Dapaong, à la destruction d’une importante quantité de boissons frelatées saisies », a écrit le gouverneur sur sa page Facebook du gouvernorat.

L’importance des quantités saisies montre que le problème est loin d’être marginal. Le sodabi et autres boissons frelatées sont présents en masse, menaçant la santé publique. Leur destruction n’est donc pas un acte symbolique, mais une nécessité impérieuse.

« L’opération a permis de détruire 50 fûts et 131 bidons de sodabi et autres boissons énergisantes », peut-on lire dans le communiqué publié sur la page Facebook.

Au-delà des opérations ponctuelles, les autorités ont posé les bases juridiques d’une interdiction totale des boissons frelatées dans la région. Cette décision administrative vient soutenir les actions de terrain et donner un fondement légal à toute saisie et destruction future.

« Cette saisie massive est le résultat de l’application de l’ARRETE N°_001 2025/MATDCC/RS/CAB-Gouv/SG, qui suspend la production, l’importation, la distribution, la détention et la commercialisation des boissons frelatées sur l’ensemble du territoire de la région des Savanes », a conclu le gouverneur.

En s’attaquant directement aux circuits de distribution de ces breuvages dangereux, la région des Savanes montre qu’elle refuse de céder à la banalisation du risque. Une page se tourne, celle de l’impunité, au profit d’un nouveau chapitre axé sur la rigueur et la protection des citoyens.