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Tensions entre Paris et Tel-Aviv autour de la Palestine

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Les relations diplomatiques entre la France et Israël traversent une zone de fortes turbulences. En cause, une lettre de Benjamin Netanyahou adressée à l’Élysée, dans laquelle le Premier ministre israélien accuse Emmanuel Macron de contribuer à la « montée alarmante de l’antisémitisme » en France.

Cette missive au ton virulent reproche au président français « d’alimenter le feu antisémite » en raison de sa décision d’officialiser, dès septembre, la reconnaissance de l’État palestinien. L’accusation a immédiatement suscité une réaction ferme de Paris. L’Élysée a condamné des propos jugés « erroné[s], abject[s] » et a prévenu qu’ils « ne resteront pas sans réponse ».

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Ce bras de fer dépasse le seul cadre franco-israélien. Benjamin Netanyahou s’en est également pris au Premier ministre australien, Anthony Albanese. Ce dernier a, lui aussi, annoncé son intention de reconnaître un État palestinien dans les prochains mois, une décision qui a déclenché une riposte immédiate d’Israël. Le ministre israélien des Affaires étrangères a ainsi décidé de révoquer les visas accordés aux représentants australiens auprès de l’Autorité palestinienne.

D’autres pays se positionnent dans le même sens. Le Canada et le Royaume-Uni ont déjà fait part de leur volonté d’aller dans cette direction. La Nouvelle-Zélande, pour sa part, n’exclut pas une décision similaire d’ici la fin du mois de septembre.

Dans ce contexte, la tension diplomatique s’accentue. Chaque reconnaissance annoncée renforce l’isolement d’Israël et fragilise davantage ses relations avec plusieurs alliés traditionnels.