Togo : Edem Drackey plaide pour la libération d’Aamron

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L’artiste togolais de la diaspora, Edem Drackey, a adressé une lettre ouverte au président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, demandant la libération de son confrère et ami Aamron, interpellé dans la nuit du lundi 26 mai.

Dans sa lettre, Edem Drackey ne s’exprime ni en politicien, ni en juge, mais « en tant qu’artiste, frère et citoyen togolais », pour solliciter la clémence du chef de l’État. Au-delà d’un simple appel, c’est un cri du cœur pour sauver un homme, une voix, une famille, une espérance.

L’arrestation d’Aamron, figure engagée de la scène artistique togolaise, a suscité une vive émotion au sein de l’opinion. Pour Drackey, le moment n’est pas à la condamnation définitive, mais à l’ouverture d’un chemin de réconciliation.

« Nous savons tous, sans détour, qu’il a franchi certaines limites — par des mots, des gestes, des expressions qui ont pu blesser, choquer, ou sembler irrespectueux. Mais je vous en supplie, Excellence, voyez dans ma démarche non une justification, mais une main tendue, un cœur ouvert pour implorer votre indulgence », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

À travers des mots pesés, l’artiste souligne que derrière l’homme public controversé se tient un père, un époux, un citoyen. « Car derrière lui, il y a des enfants qui ont besoin de leur père, une épouse qui attend son soutien, une famille qui garde encore l’espérance, et un peuple qui connaît la valeur du pardon », insiste-t-il.

S’appuyant sur la sagesse ancestrale, il invoque un proverbe africain : « L’enfant qui casse le pot n’est pas pour autant banni de la cuisine. » Et d’ajouter : « Permettez, Excellence, que votre cœur de père l’emporte sur le poids des fautes. »

Dans ce plaidoyer, Edem Drackey ne nie pas les faits. Il appelle à la grandeur d’âme, à un acte de clémence qui honore celui qui exerce le pouvoir avec humanité. « Aamron a peut-être crié trop fort, mais c’est peut-être aussi parce que ses silences ne suffisaient plus », écrit-il encore.

En demandant ce geste de clémence, Edem Drackey tend la main au président, dans l’espoir que justice et miséricorde puissent se rencontrer. « Le peuple vous regardera non comme un homme qui punit, mais comme un père qui tend la main », conclut-il.

Plus qu’une intercession personnelle, cette lettre devient un appel à l’unité, à l’apaisement et à la grandeur d’âme.

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