Au Togo, les routes racontent chaque jour une réalité devenue difficile à ignorer : la sécurité routière est désormais un enjeu national. Le pays avance, modernise ses infrastructures, développe de nouvelles technologies… mais les comportements au volant restent au cœur du problème. C’est ce message que les autorités ont voulu marteler lors de la 14ᵉ Journée africaine de la sécurité routière.

Le constat posé lors de cette rencontre en dit long sur l’ampleur du défi. Entre 2022 et 2024, le Togo a enregistré 20 942 accidents, causant 28 501 blessés et 1 826 décès. Des chiffres lourds, qui rappellent à quel point un simple geste – ralentir, céder le passage, éviter les dépassements dangereux  peut sauver une vie.

Cette édition, placée sous le thème « Innover pour la sécurité routière : tirer parti de la technologie pour un avenir très sûr », a mis en avant une piste essentielle : renforcer la prévention grâce aux outils modernes. Caméras intelligentes, radars de vitesse, simulateurs de conduite… autant de moyens pour aider les usagers à mieux anticiper les risques.

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Le directeur des transports routiers et ferroviaires, Dermane Tadjudini, a insisté sur ce virage technologique. Selon lui, le pays a déjà engagé plusieurs actions. « L’objectif reste de déployer progressivement ces innovations pour réduire les accidents et promouvoir une conduite responsable chez tous les usagers », a-t-il indiqué.

Son collègue, Michel Tindano, secrétaire général du ministère des Transports, a rappelé une ambition forte : bâtir un écosystème où l’humain est soutenu par la technologie. Un équilibre indispensable pour enrayer l’augmentation des accidents.

Le Togo veut ouvrir un nouveau chapitre. L’État investit, innove et sensibilise. Mais sans une prise de conscience collective et un respect strict du code routier, aucun progrès durable ne sera possible. Chaque usager a désormais un rôle décisif à jouer pour rendre les routes plus sûres.