Togo : Koudjolou Dogo a présidé la première session du Sénat avec solennité

Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa réforme institutionnelle avec l’ouverture officielle, ce jeudi 6 mars 2025, de la première session du Sénat au Palais des Congrès de Lomé. Sous la présidence du doyen d’âge, Koudjolou Dogo, cette séance solennelle marque un tournant majeur dans la mise en place des organes de la Ve République. L’événement a réuni plusieurs figures politiques de premier plan, dont le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé et le Président de l’Assemblée nationale Kodzo Adedze.

Dans son allocution, Koudjolou Dogo a souligné la portée institutionnelle et politique de cette session inaugurale. « Cette journée symbolise l’aboutissement d’un processus visant à renforcer notre démocratie et à moderniser nos institutions, conformément à la vision du Chef de l’État », a-t-il déclaré. Dès l’ouverture, les 61 sénateurs  41 élus et 20 désignés par le Président de la République ont procédé à la vérification de leurs mandats, une étape préalable essentielle à la structuration de la chambre haute.

Les travaux des prochains jours porteront sur l’adoption du règlement intérieur du Sénat et la constitution des commissions permanentes, qui auront la responsabilité d’examiner les textes législatifs avant leur passage au vote. L’un des moments les plus attendus de cette session sera l’élection du président du Sénat, chargé d’orchestrer les débats et de représenter l’institution.

Cette session s’inscrit également dans un contexte institutionnel plus large, puisqu’elle précède l’élection du Président de la République par le Parlement réuni en congrès, suivie de la mise en place du Président du Conseil des ministres. Toutefois, cette refonte du paysage politique togolais demeure sujette à controverse, une partie de l’opposition et de la société civile contestant la révision constitutionnelle à l’origine de cette nouvelle organisation.

Si cette première session du Sénat ouvre une nouvelle ère pour la gouvernance du pays, elle pose également les bases d’un débat politique qui promet d’être vif dans les mois à venir.