Togo : le CJD appelle à l’unité nationale 

À quelques jours des élections municipales, le Collectif des Jeunes pour le Développement (CJD) monte au créneau. Dans un communiqué publié ce 14 juillet, l’organisation exhorte les Togolais à « la retenue, au calme et au pardon », alors que des tensions sociales secouent actuellement le pays.

Le CJD, soutenu par ses partenaires et organisations affiliées, réaffirme sa mission de médiation et de plaidoyer entre le peuple et les autorités. « La situation socio-économique actuelle, qui sous-tend ces récents mouvements, ne doit en aucun cas être instrumentalisée à des fins de déstabilisation politique du pays », peut-on lire dans le communiqué. Le collectif met également en garde contre le risque de « l’installation des groupes terroristes », qui pourrait résulter d’un climat d’instabilité prolongé.

Dans ce contexte préélectoral marqué par des crispations, l’organisation insiste sur la nécessité de préserver le climat d’affaires du pays. « Notre pays, le Togo, quelles que soient les divergences d’opinion ou d’analyse, ne doit en aucun cas devenir le théâtre de manifestations violentes susceptibles de nuire à son climat d’affaires, favorable aux investisseurs », a indiqué le CJD.

Tout en plaidant pour un retour au dialogue et au vivre-ensemble, le collectif rappelle que le développement économique ne saurait se faire sans stabilité. Il évoque à ce titre les succès économiques du passé : « Les ‘nanas Benz’ ont grandement contribué à l’économie nationale dans les années 70-80 par le commerce du pagne wax, et le Port Autonome de Lomé en est aujourd’hui un pilier », peut-on lire encore dans le texte. Pour autant, le CJD souligne l’urgence d’identifier de nouveaux secteurs porteurs pour répondre aux défis actuels.

Dans une volonté d’apaisement, le CJD annonce l’organisation d’une rencontre citoyenne le 16 juillet à Lomé sur le thème : « Le Togo entre tensions sociales et le devoir de préserver un climat favorable au développement socio-économique ».

Enfin, l’organisation réaffirme sa disponibilité à travailler avec le futur gouvernement pour « trouver des solutions concrètes et durables aux différents problèmes socio-économiques ». Elle conclut en appelant une nouvelle fois à l’unité nationale, convaincue que « c’est à ce prix que le développement et la prospérité partagée seront possibles au Togo ».