Togo : le MMLK exige le respect des libertés fondamentales

Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) hausse le ton. Dans un communiqué publié mercredi 6 août 2025, l’organisation dirigée par le pasteur Edoh Komi interpelle vigoureusement les autorités togolaises sur la persistance de l’interdiction des manifestations publiques, qu’elle qualifie de grave entorse aux libertés fondamentales inscrites dans la Constitution.

Depuis cinq ans, le climat politique serait marqué, selon le MMLK, par une politique de répression ciblant les partis d’opposition et les organisations de la société civile. Cette logique, dénonce le mouvement, fragilise dangereusement l’édifice démocratique du pays. « Cette situation remet en cause les fondements mêmes de l’État de droit et freine les avancées démocratiques entamées depuis les années 1990 », déplore-t-il.

L’organisation estime qu’il est injustifiable de maintenir aujourd’hui des restrictions introduites durant la crise sanitaire de 2020. Elle affirme que la démocratie ne saurait s’épanouir sans une garantie pleine et entière des libertés publiques, notamment la liberté d’expression et le droit de manifester. « Une démocratie véritable ne peut exister sans la garantie des libertés publiques », rappelle le MMLK.

Dans cette dynamique, le mouvement exige avec fermeté la levée immédiate de toutes les mesures entravant les mobilisations populaires. Il appelle à un rétablissement rapide d’un environnement démocratique où le dialogue, le pluralisme et les droits citoyens sont pleinement respectés. « Une ouverture démocratique passe nécessairement par la reconnaissance et la protection des droits citoyens », souligne le communiqué.

Le MMLK invite la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) ainsi que les institutions républicaines à jouer leur rôle de gardiennes de l’État de droit. Le mouvement reste convaincu qu’« il est encore possible de corriger le tir et de restaurer un cadre de liberté conforme à l’esprit de la Constitution togolaise ».