Togo : Plusieurs CEG deviennent lycées

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Le Togo amorce une transformation majeure de son paysage éducatif : dès la rentrée 2025-2026, plusieurs collèges publics seront promus au rang de lycées à cycle complet. Une réforme qui vise à rapprocher l’école des élèves et à renforcer leur accompagnement.

Par un arrêté ministériel en date du 2 avril 2025, le ministre des Enseignements primaire et secondaire, le Professeur Dodzi Komla Kokoroko, a officialisé la transformation de nombreux Collèges d’Enseignement Général (CEG) en Lycées d’Enseignement Général, désormais dotés d’un cycle complet. Cette mesure s’appliquera dès la prochaine rentrée scolaire, marquant un tournant structurant pour l’enseignement secondaire.

Cette réforme s’inscrit dans une stratégie globale de lutte contre le décrochage scolaire et de renforcement de l’accessibilité à l’enseignement post-collège. Elle ambitionne également d’améliorer le cadre pédagogique à travers une présence accrue d’établissements de proximité. Les transformations concernent plusieurs localités réparties sur l’ensemble du territoire, notamment le Grand Lomé ainsi que les régions Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes.

Parmi les établissements concernés, le CEG Akato dans la capitale devient désormais le Lycée Akato. Dans la région Maritime, les établissements de Wli, Atakpamédé et Vo-Kponou changent également de statut. Dans les Plateaux, ce sont les CEG de Glei, Danyi Konda et Kpélé Adéta II qui se voient érigés en lycées, tandis que la région Centrale bénéficie de la montée en grade des établissements de Kolowaré et Agbandaoudé.

La mise en œuvre de cette initiative est confiée à la Direction de l’enseignement secondaire général, en coordination avec celle de la planification, des statistiques et du suivi-évaluation. Elle s’inscrit dans une vision étatique plus vaste, soucieuse d’élever la qualité de l’offre éducative sur l’ensemble du territoire, en donnant à chaque apprenant les moyens d’un parcours scolaire complet, équitable et encadré.

Si cette réforme traduit une volonté politique claire d’étendre l’accès au lycée sur l’ensemble du territoire, elle soulève en creux une interrogation fondamentale : les infrastructures existantes sont-elles à la hauteur de cette ambition ? Et surtout, dispose-t-on du personnel enseignant qualifié en nombre suffisant pour accompagner cette mutation ? À l’heure où l’extension de l’offre éducative s’accélère, la question vaut assurément son pesant d’or.

 

Nous y reviendrons

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