Togo : Prof Wolou Komi dit non à l’abstention électorale

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La question des élections au Togo demeure un sujet de débat intense et complexe. Alors que les appels à la participation électorale se multiplient, nombreux sont ceux qui doutent encore de leur efficacité à changer les choses. Cette incertitude touche particulièrement les rangs de l’opposition, mais aussi une large frange de la population, qui peine à voir l’avenir sous un jour plus démocratique.

Invité mardi 04 février sur une radio de la place dont un extrait de l’émission nous a été envoyé par la cellule de communication, le professeur Wolou Komi, agrégé du droit, secrétaire national du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) a analysé l’actualité politique du pays. Face à une question d’un auditeur sur la pertinence des élections pour résoudre les problèmes du Togo, le professeur a affirmé que la position exprimée par ce dernier reflétait un sentiment largement partagé par les Togolais. « C’est ce qui complique le travail », a-t-il déclaré, soulignant que de nombreux citoyens croient que les élections ne peuvent pas entraîner de véritables changements. Cette conviction conduit une grande partie de la population à s’abstenir lors des scrutins, un phénomène qu’il qualifie de « très dangereux ».

Le faible taux de participation aux élections est, selon lui, un indicateur de ce désenchantement. « Ce qui voudrait dire finalement qu’on s’enfonce davantage », a-t-il ajouté. Pourtant, cette désaffection ne semble pas affecter de manière significative l’adhésion des sympathisants du pouvoir en place, qui continuent de se rendre massivement aux urnes. Le professeur Wolou Komi a ainsi illustré cette dynamique en ces termes : « Si on est dix Togolais, sept refusent d’aller voter parce qu’ils ne croient plus aux élections, trois du régime iront voter. »

Cette réflexion soulève une question cruciale : tant que la confiance dans le processus électoral restera aussi fragilisée, les élections pourront-elles réellement résoudre les problèmes politiques et sociaux du pays ? Le défi reste immense pour les autorités et pour tous ceux qui souhaitent voir émerger une démocratie vivante, capable de répondre aux aspirations profondes de la population.

Pour rappel, le Pacte socialiste pour le Renouveau (PSR) du Professeur Wolou Komi ne participe pas aux élections sénatoriales et de surcroît n’a pas positionné de candidats.

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