UNIR, maître incontesté des municipales

Les résultats provisoires des municipales du 17 juillet confirment sans équivoque la domination du parti au pouvoir. L’opposition, morcelée et affaiblie, peine à imposer sa voix.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendu publics lundi 21 juillet les résultats provisoires des élections municipales tenues le 17 juillet dernier. Ces chiffres traduisent une nouvelle démonstration éclatante de la suprématie du parti présidentiel, l’Union pour la République (UNIR), qui s’octroie 1 150 des 1 527 sièges en jeu, soit environ 75 % des mandats municipaux à l’échelle nationale.
Cette percée électorale, impressionnante dans son ampleur, confirme l’assise territoriale du parti au pouvoir, qui renforce ainsi sa mainmise sur l’ensemble des collectivités locales. Ce succès s’inscrit pourtant dans un climat marqué par des tensions sociales palpables et des remises en question récurrentes de la gouvernance municipale.
Dans ce paysage électoral dominé par UNIR, les formations d’opposition apparaissent marginalisées. Le parti de Jean-Pierre Fabre, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), n’obtient que 51 sièges, bien loin de son ambition affichée de « reconquête populaire ». La tendance est similaire pour l’Union des forces de changement (UFC), autre pilier historique de l’opposition, qui ne parvient à faire élire que 38 conseillers, confirmant son déclin continu amorcé depuis son entrée au gouvernement en 2010.
Parmi les formations alternatives, l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) glane 34 sièges, poursuivant une progression encore timide. Toutefois, la véritable surprise émane du mouvement indépendant TOVIA (Togolais, viens, agir), fondé par l’ancien maire de Golfe 1, Joseph Gomado. Avec 24 conseillers élus, cette jeune formation devance plusieurs partis bien plus anciens, tels que le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) ou les Forces démocratiques pour la République (FDR).
Ces résultats ne sont toutefois que provisoires et devront être validés par la Cour suprême. Celle-ci est chargée d’examiner d’éventuelles réclamations. Les formations politiques et les candidats indépendants disposent encore de quelques jours pour introduire des recours en contentieux électoral.