Université de Lomé : des programmes de formation pour une meilleure gestion de l’eau et de l’assainissement

L’Université de Lomé a accueilli lundi 14 juillet 2025 une cérémonie à double portée symbolique et opérationnelle : le coup d’envoi officiel d’une formation pratique sur la gestion de l’eau et de l’assainissement, accompagné de la remise d’un véhicule utilitaire au Laboratoire de Gestion, Traitement et Valorisation des Déchets (GTVD). Ce geste fort s’inscrit dans le cadre de la phase II du Projet d’Alimentation en Eau Potable (AEP) de la ville de Lomé, projet ambitieux porté par le gouvernement togolais avec l’appui financier de l’Agence Française de Développement (AFD).
Dès l’ouverture, le professeur Komlan Batawila, vice-président de l’Université de Lomé, a rappelé l’importance de cette collaboration stratégique. Exprimant sa gratitude envers l’AFD pour son appui continu et envers SP-EAU pour sa confiance renouvelée, il a souligné le rôle central de l’université dans le développement des compétences nationales.
« Cette session de formation est un investissement dans l’avenir du secteur de l’eau au Togo. Ces étudiants représentent la relève. Nous espérons les voir intégrer des structures comme SP-EAU ou TDE et contribuer efficacement à la résolution des défis liés à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement », a-t-il déclaré.
Le projet, mis en œuvre par la Société de Patrimoine Eau et Assainissement en milieu urbain (SP-EAU), ne se limite pas à la construction d’infrastructures hydrauliques. Il vise également à créer un socle de compétences humaines solides pour en assurer la durabilité, en particulier dans les zones périphériques de Lomé comme Logopé, Dangbéssito et Zossimé. Cette approche, alliant technique et gouvernance, traduit une volonté de s’attaquer aux causes profondes des carences en matière d’eau potable.
Dans cette logique de pérennisation, Mme Akouvi Massan D. Avumadi, Directrice générale de SP-EAU, a salué l’engagement des parties prenantes et insisté sur la portée structurante de la formation.
« Cette session de formation est un investissement dans l’avenir du secteur de l’eau au Togo. Ces étudiants représentent la relève. Nous espérons les voir intégrer des structures comme SP-EAU ou TDE et contribuer efficacement à la résolution des défis liés à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement », a-t-elle déclaré avec conviction.
Le laboratoire GTVD, à l’avant-garde des problématiques environnementales, se voit confier la mission pédagogique. Le professeur Bodjona Bassayi, son responsable administratif et coordonnateur de la formation, a mis en lumière l’originalité de l’approche didactique mise en œuvre.
« Nous saluons la synergie entre l’AFD, SP-EAU et l’Université de Lomé. Cette formation permettra aux étudiants de passer de la théorie à la pratique, avec deux jours de cours en salle suivis d’une journée de sortie de terrain. L’objectif est de combler le déficit de compétences techniques dans les structures nationales de gestion de l’eau », a-t-il précisé.
L’octroi d’un véhicule au laboratoire GTVD vient renforcer cette dynamique en dotant l’institution d’un outil logistique essentiel. Ce moyen de transport facilitera les déplacements sur le terrain, permettant aux enseignants et étudiants de mener à bien leurs travaux pratiques et observations in situ, condition sine qua non pour une montée en compétence effective.
Le programme de formation, quant à lui, couvre un éventail complet de thématiques : des techniques contemporaines de traitement de l’eau aux politiques publiques d’assainissement urbain, en passant par la gestion durable des ressources hydriques. Cette initiative, pleinement en phase avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et les engagements du Togo à travers sa feuille de route gouvernementale, ambitionne de former des professionnels opérationnels dès leur sortie de l’université.
À travers cette synergie entre savoir académique, appui institutionnel et financement international, le Togo dessine les contours d’un avenir où l’eau ne sera plus un privilège mais une ressource équitablement accessible. Ce pari sur la formation et l’intelligence endogène est sans doute la meilleure garantie d’un développement qui ne laisse personne au bord du chemin.