Virus H5N1 au Togo : le gouvernement en première ligne

La menace de la grippe aviaire se précise au Togo. Le ministère des Ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance a officiellement signalé la présence du virus H5N1 dans plusieurs élevages avicoles. Devant l’urgence de la situation, les autorités ont instauré un plan d’action rigoureux pour endiguer la propagation du virus.
Trois foyers d’infection identifiés
Les analyses effectuées par le Laboratoire central vétérinaire de Lomé ont révélé la contamination de volailles dans trois exploitations situées dans différentes préfectures :
Adjengré (Sotouboua) – Ferme Ets SOPURE : 2 928 poules pondeuses de races Leghorn et ISA Brown appartenant à M. Bikassam Loneteing ont été affectées.
Anyron Kopé (Vo) – Ferme semi-moderne : 3 439 poules pondeuses élevées par M. Wobenekou Komlan Zacharie ont contracté le virus.
Kouloumdè (Tchaoudjo) Élevage traditionnel : 165 volailles, dont des poulets de chair et des poules locales, appartenant à M. Seni-Worogo Abdouraïm, ont été touchées.
Des mesures drastiques pour contenir l’épidémie
Pour enrayer la propagation du virus, les autorités togolaises ont immédiatement déployé un ensemble de mesures strictes :
1. Abattage et destruction systématiques des volailles infectées dans un rayon de trois kilomètres autour des foyers identifiés, accompagnés de la désinfection complète des exploitations concernées.
2. Interdiction stricte du transport de volailles, de leurs produits dérivés et du matériel d’élevage dans les zones touchées afin d’éviter toute dissémination du virus.
3. Fermeture temporaire des marchés avicoles et des provenderies à Adjengré, Anyron Kopé et Komah pour une période d’un mois.
Un soutien aux éleveurs impactés
Conscient des lourdes pertes subies par les éleveurs, le ministère a annoncé un dispositif d’indemnisation en faveur des exploitants dont les volailles seront abattues. Cette aide vise à atténuer les conséquences économiques de la crise sanitaire et à encourager le respect strict des consignes de biosécurité.
Cette flambée de grippe aviaire rappelle l’impérieuse nécessité de la vigilance et du respect des normes sanitaires dans le secteur avicole. Une coordination rigoureuse entre les acteurs de la filière et les autorités est essentielle pour éviter une propagation plus étendue de l’épidémie et protéger la filière avicole togolaise.