L’ONG Les Amis de la Terre-Togo tire la sonnette d’alarme sur la pollution plastique

À quelques jours de l’ouverture de la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5.2) à Genève, l’ONG Les Amis de la Terre-Togo a tenu une conférence de presse à Lomé ce mercredi 23 juillet 2025. Cette rencontre visait à alerter l’opinion nationale et internationale sur les enjeux de cette rencontre capitale pour l’avenir de la planète face à la pollution plastique.
Dans une déclaration devant les professionnels des médias, l’organisation togolaise a souligné l’importance d’un traité mondial, juridiquement contraignant, visant à réduire la production de plastique à la source, à interdire les plastiques à usage unique et à imposer des règles strictes aux grandes entreprises du secteur. Elle insiste également sur la nécessité d’un financement international équitable pour aider les pays du Sud à faire face aux défis liés à la gestion des déchets plastiques.
« Cette conférence de Genève est un moment crucial. Il est important d’éveiller les consciences, car les impacts de la pollution plastique sont multiples : environnementaux, sanitaires et économiques. Nous demandons au gouvernement togolais de défendre une position ferme et de soutenir un accord ambitieux. », a déclaré Kokou Elorm Amegadze, directeur exécutif de l’ONG les Amis de la terre Togo. Il a aussi appelé à une plus grande implication des entreprises, en affirmant que « les multinationales doivent être responsables de leurs produits, même après consommation ».
Dans son plaidoyer, l’ONG a insisté sur l’urgence d’interdire les sachets plastiques à usage unique, très répandus au Togo, et d’éliminer les substances toxiques dans la fabrication des plastiques. Elle appelle également à protéger les communautés les plus exposées, notamment les femmes, les enfants et les travailleurs du secteur informel des déchets.
Les Amis de la Terre-Togo s’alignent sur les revendications portées par la Coalition pour une Haute Ambition, qui plaide pour un accord contraignant avec des objectifs clairs de réduction de la production de plastique vierge et une interdiction des plastiques non essentiels.
L’organisation togolaise sera présente à Genève aux côtés de nombreuses ONG internationales, déterminées à faire entendre la voix des peuples du Sud. Elle entend faire pression sur les négociateurs pour qu’un accord juste, équitable et protecteur des droits humains soit adopté.
Alors que les positions sont encore très divergentes à l’échelle mondiale, la société civile, selon Les Amis de la Terre-Togo, a un rôle majeur à jouer dans la sensibilisation des citoyens et dans la pression à exercer sur les décideurs. Pour l’ONG, cette conférence représente « un rendez-vous historique que le monde ne doit pas rater ».