Déclaration des bien au Ghana : John Mahama met ses ministres au pied du mur

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La tolérance zéro est désormais le mot d’ordre à la présidence ghanéenne. Dans un ton ferme et sans équivoque, le président John Mahama a lancé un avertissement cinglant à ses ministres. Selon le Président, quiconque ne se conforme pas à l’obligation de déclaration de patrimoine sera immédiatement remercié. Une sortie musclée qui marque un tournant dans la lutte contre la corruption au sein du gouvernement.

C’est un message clair, sans détour, que le président John Mahama a adressé lundi à ses ministres lors du lancement du Code de conduite des personnes nommées par le gouvernement, à Accra. Fixant initialement la date butoir au 31 mars 2025, le chef de l’État a visiblement perdu patience. Il accorde désormais un dernier sursis jusqu’au mercredi 7 mai 2025.

« Si, d’ici la fin de la journée du mercredi 7 mai, l’un d’entre vous ne déclare toujours pas son patrimoine, considérez-vous comme automatiquement limogé », a-t-il martelé devant un parterre d’officiels, sous les applaudissements de certains et le malaise visible d’autres.

Cette injonction présidentielle s’inscrit dans une volonté affichée de renforcer la transparence et de restaurer la confiance dans les institutions. Dans un pays où la corruption mine régulièrement les efforts de développement, Mahama entend faire figure d’homme d’action.

L’initiative, saluée par plusieurs observateurs de la vie politique, pourrait cependant provoquer des remous dans l’équipe gouvernementale. Plusieurs ministres tardent encore à se conformer à cette exigence légale, pourtant obligatoire depuis le début de leur mandat.

Reste à savoir si le président tiendra parole en sanctionnant effectivement les contrevenants. Si tel est le cas, le Ghana pourrait bien amorcer un virage significatif vers une gouvernance plus intègre.

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