Jean-Pierre Fabre devient un frein pour la lutte selon Nathanaël Olympio

Alors que le Togo se prépare à franchir une nouvelle étape électorale, une question cruciale s’impose : l’opposition est-elle réellement en mesure d’incarner une alternative crédible au pouvoir en place ? À mesure que les tensions internes resurgissent, la légitimité de ses figures historiques se trouve de plus en plus contestée. Peut-on encore croire à une opposition unie et cohérente dans sa démarche ? Ou assiste-t-on, impuissants, à son autodestruction silencieuse ?
Jean-Pierre Fabre, figure historique en perte d’aura ?
Lors du congrès de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), tenu ce samedi, son président Jean-Pierre Fabre a dénoncé un mal endogène : selon lui, « le système RPT/UNIR prospère sur nos querelles ». Cette remarque, bien que pertinente, a ravivé les critiques au sein même de la sphère oppositionnelle. Elle met en lumière les fractures profondes qui minent les dynamiques collectives de changement.
Une critique de Nathaniel Olympio
Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, n’a pas tardé à réagir à cette déclaration. Selon lui, la problématique dépasse les simples querelles intestines. « Le système ne tire pas seulement profit de nos dissensions, mais se nourrit avant tout du déficit de leadership au sein de l’opposition », a-t-il martelé, soulignant ainsi une responsabilité plus lourde que celle admise publiquement.
Le poids d’un leadership contesté
Poursuivant sa critique, Nathaniel Olympio n’a pas ménagé son ancien allié. Il affirme que Jean-Pierre Fabre, longtemps perçu comme une figure de proue de la contestation politique, est aujourd’hui devenu une entrave à la lutte démocratique. En cause : des choix jugés incohérents et une tendance à privilégier des intérêts partisans, au détriment de l’intérêt supérieur de la nation. Cette remise en question traduit une fatigue croissante à l’égard des méthodes traditionnelles d’opposition.
Vers quelle perspective pour l’opposition togolaise ?
À l’approche d’échéances électorales majeures, cette absence d’unité et de vision partagée fragilise toute stratégie de conquête du pouvoir. L’opposition togolaise peut-elle encore se réinventer, ou restera-t-elle enfermée dans des luttes d’égos et de leaderships rivaux ? Une recomposition profonde semble désormais inévitable si elle souhaite regagner la confiance d’un électorat lassé par les promesses non tenues.