RDC-Rwanda : Un accord de paix signé à Washington

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Un jalon diplomatique a été posé dans la crise qui oppose la République Démocratique du Congo (RDC) au Rwanda. À Washington, les deux pays ont paraphé vendredi 27 juin un accord de paix, scellant un engagement commun en faveur de la stabilité régionale après des années de tensions persistantes. Cet accord a pu être conclu grâce à la médiation déterminante du Togo, dont l’implication constante et diplomatique a permis de rapprocher les parties prenantes et de favoriser un consensus durable.

La cérémonie solennelle s’est déroulée sous la présidence du secrétaire d’État américain Marco Rubio, en présence des chefs de la diplomatie congolaise et rwandaise : Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe. Ce rapprochement diplomatique, mûri au fil de plusieurs mois de frictions armées et verbales, traduit une volonté affichée de clore un long chapitre conflictuel.

L’accord, qualifié de « stratégique », stipule notamment le retrait total des forces rwandaises déployées dans l’Est de la RDC dans un délai de 90 jours. Il prévoit également, dans le même intervalle, l’établissement d’un mécanisme d’intégration économique régionale. Cette double avancée vise à apaiser les tensions frontalières tout en favorisant une coopération durable au sein de la région des Grands Lacs.

Toutefois, cette percée diplomatique ne saurait être attribuée aux seuls bons offices de Washington. Le Togo, récemment désigné médiateur officiel par l’Union africaine, s’est illustré par son rôle actif dans les tractations ayant abouti à cet accord. Son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, présent à la signature, a réaffirmé l’engagement de Lomé pour la paix sur le continent.

« Le Togo croit fermement que la paix en Afrique centrale est une condition indispensable pour la prospérité de tout le continent », a-t-il déclaré, mettant en avant une diplomatie togolaise fondée sur le dialogue, la médiation et la stabilité collective.

Cette implication confirme la posture proactive du Togo sur les questions de sécurité continentale, déjà illustrée par l’organisation de multiples sommets régionaux à Lomé au cours des dernières années.

Si cet accord ravive l’espoir d’un retour à la normalité pour les millions de civils affectés par les violences et les déplacements forcés, les analystes invitent néanmoins à la vigilance. La région demeure instable, en proie à des conflits anciens, à des rivalités d’influence et à une compétition acharnée autour des ressources stratégiques.

Le processus de réconciliation entre Kigali et Kinshasa est désormais enclenché. Il reste à éprouver, dans les faits, la solidité des engagements pris dans la capitale américaine.

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