Togo : Brigitte Adjamagbo doute de la nécessité d’un état d’urgence prolongé

Alors que le gouvernement envisage une nouvelle prolongation de l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes, la députée de l’opposition Brigitte Adjamagbo Johnson (DMP) exprime de vives réserves quant à la nécessité d’une telle mesure. Elle interpelle l’exécutif sur l’efficacité réelle de cet état d’exception et plaide pour une évaluation rigoureuse des résultats obtenus jusqu’à présent.
« On peut se demander si la prolongation de l’état d’urgence est encore vraiment nécessaire », s’est-elle interrogée.
Pour la députée de l’opposition, une prolongation ne peut être envisagée sans un bilan détaillé des précédentes périodes d’urgence. Elle insiste sur l’importance d’une transparence totale, permettant ainsi aux citoyens et aux élus d’évaluer objectivement les actions menées sous ce régime exceptionnel.
La première responsable de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) met également en garde contre d’éventuelles dérives. Elle souligne la nécessité de trouver un équilibre entre impératif sécuritaire et préservation des libertés fondamentales.
« Notre rôle est de veiller à ce que les droits et libertés individuels soient respectés. Il faut qu’il y ait un équilibre entre la nécessité de donner à l’État les moyens d’agir et l’importance de s’assurer qu’il ne se serve pas de ces moyens pour brimer les citoyens », a-t-elle déclaré.
Elle exhorte ainsi le gouvernement à fournir des explications claires sur les modalités d’application de l’état d’urgence et ses conséquences concrètes pour la population locale.
Face à ces préoccupations, l’exécutif maintient sa position. Selon le gouvernement, le contexte sécuritaire dans le nord du pays demeure préoccupant en raison des menaces terroristes et de l’insécurité transfrontalière.