Togo : Des étrangers séduits par la magie des Évala

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Chaque année, dans le nord du Togo, les luttes rituelles Évala ne se contentent pas de forger l’identité des jeunes Kabyè : elles captivent aussi l’attention de voyageurs venus des quatre coins du monde, curieux de découvrir l’âme d’une culture ancestrale en pleine effervescence.

Bien plus qu’un simple rite d’initiation, les Évala, ces combats traditionnels enracinés dans la culture kabyè, s’imposent désormais comme un véritable aimant touristique. Chaque édition transforme la région de la Kozah en un carrefour d’échanges culturels, attirant une foule bigarrée de visiteurs désireux de s’immerger dans cette manifestation emblématique du patrimoine togolais.

Dans les arènes animées de la préfecture, les voyageurs se fondent avec les habitants dans une ferveur collective saisissante. L’éclat de l’événement, tant par sa richesse symbolique que par son intensité émotionnelle, dépasse largement les frontières nationales, imposant les Évala comme un rendez-vous incontournable du calendrier culturel ouest-africain.

Parmi ces spectateurs venus d’ailleurs, Théo Marson, membre actif de l’association française Patience Assaut Togo, a fait le déplacement jusqu’au canton de Pya, accompagné de trois compatriotes. Présents au Togo depuis plusieurs mois, ils ont vu dans cette célébration une occasion inespérée de plonger au cœur d’une tradition vivante. « Nous suivions ces luttes sur internet avant de venir au Togo, mais cette année, nous avons eu la chance d’être là pendant cette période. Impossible de rater un tel événement, c’est une expérience que l’on vit peut-être une seule fois dans sa vie », confie Théo, le sourire aux lèvres.

Enthousiaste, le petit groupe se dit impressionné par la vivacité des combats, la ferveur des spectateurs, les danses exaltées des partisans et la liesse qui entoure chaque victoire. « Nous avons pris de nombreuses photos que nous partagerons avec notre association, nos familles et nos amis en France et ailleurs, afin de promouvoir la destination Togo, et particulièrement la ville de Kara, où nous avons été chaleureusement accueillis », ajoute Théo.

D’autres visiteurs européens partagent cet engouement. Mme Bénédicte Dubois, accompagnée de son beau-fils et d’amis venus de Belgique, s’est rendue à Tchitchao pour assister aux demi-finales.

L’expérience s’est révélée des plus marquantes. « C’est la première fois que nous assistons à ces luttes. Les lutteurs sont très forts et l’organisation est excellente. Il y a du monde partout, c’est la fête », raconte-t-elle, tout en précisant que son beau-fils a filmé les moments marquants avec sa caméra.

Séduits par l’atmosphère et désireux d’approfondir leur découverte, les membres du groupe prévoient de parcourir d’autres arènes dans les jours suivants. Touchée par la générosité de l’accueil, Mme Bénédicte n’a aucun doute : elle reviendra. Avec enthousiasme, elle envisage un prochain séjour, entourée d’autres amis, pour revivre ces instants de communion culturelle et faire rayonner le Togo comme destination d’exception.

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