Togo : l’ANC dénonce l’arrestation de l’artiste Aamron

Jean-Pierre Fabre, Président de l'ANC
L’arrestation du rappeur engagé Aamron a provoqué une levée de boucliers. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) dénonce vigoureusement ce qu’elle qualifie de « kidnapping » et interpelle fermement le pouvoir en place.
L’interpellation a eu lieu dans la soirée du 26 mai à Lomé. Des agents armés, appartenant aux forces de sécurité, auraient procédé à l’arrestation dans des conditions rappelant une opération d’intimidation. L’ANC y voit une nouvelle tentative de museler les voix dissidentes et exige « la libération immédiate de Monsieur Narcisse Essowoè TCHALA ».
Le parti de Jean-Pierre Fabre souligne que l’artiste exprimait ouvertement son rejet d’un régime en place depuis deux décennies, dénonçant « la 5e République, cette camisole de force que le régime RPT/UNIR tente d’imposer au peuple togolais souverain, sans qu’il n’ait été consulté. »
L’ANC cite également le cas d’AFFECTIO, jeune militant toujours détenu malgré les multiples appels à sa libération, et réclame la remise en liberté de l’ensemble des prisonniers politiques.
Face à ce qu’elle qualifie de répression croissante, l’ANC met en garde le pouvoir contre « les abus policiers et le climat de peur instauré ». Elle en appelle à la conscience nationale, s’appuyant sur les mises en garde des évêques du Togo : « les colères muettes deviennent des déflagrations imprévisibles ». Enfin, elle exhorte le peuple togolais à rompre le silence et à se mobiliser contre les dérives autoritaires.
Il faut noter que Brigitte Johnson Adjamagbo, au nom de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), a également réagi à l’arrestation de l’artiste Aamron.