AMU : le Togo élargit l’accès aux soins essentiels

Depuis janvier 2024, le Togo a franchi un cap décisif en matière de protection sociale avec la généralisation de l’assurance maladie universelle (AMU). Ce dispositif novateur, fondé sur un principe de solidarité nationale et une prise en charge majoritairement publique, marque une avancée majeure vers une couverture sanitaire équitable pour tous.

Un système élargi à toutes les catégories socio-professionnelles

Alors que seuls 8 % des Togolais bénéficiaient auparavant d’une couverture maladie – essentiellement des agents publics – l’AMU s’ouvre désormais à l’ensemble des citoyens : salariés du secteur privé, travailleurs indépendants, acteurs de l’économie informelle et du monde rural. Cette évolution découle de la loi de 2021 qui a rendu l’assurance obligatoire, en incitant à la formalisation du travail et au versement des cotisations sociales.

Un panier de soins complet et adapté aux besoins prioritaires

Le panier de soins couvre un large spectre de prestations : consultations généralistes et spécialisées, hospitalisation, examens médicaux, médicaments essentiels, appareillages, transport sanitaire, sans oublier les soins maternels. Les femmes enceintes et les enfants bénéficient ainsi d’une attention particulière. Toutefois, certains services, comme les soins de confort ou la chirurgie esthétique, restent exclus.

Un tiers payant protecteur et solidaire

Grâce au principe du tiers payant, 80 % des frais médicaux sont directement pris en charge par l’État, limitant à 20 % la part laissée au patient. Les plus démunis bénéficient même d’une exonération totale, assurant une égalité d’accès aux soins dans toutes les régions.

Des résultats déjà tangibles sur le terrain

En seulement six mois, près de 800 000 personnes ont été enregistrées, et plus de 2,4 millions sont aujourd’hui couvertes. Avec l’appui des partenaires techniques et financiers, l’État entend consolider ce dispositif qui, déjà, contribue à réduire les dépenses de santé et à rapprocher durablement les populations du système de soins.